Quand on m’a demandé d’écrire les souvenirs de
cette femme qui fut ma grand-mère, qui fut aussi l'épouse de Fernand Lemieux et la mère bien-aimée de Gisèle, Claire et Pierre, tous furent unanimes pour dire: Maman chantait tout le temps en travaillant, en cuisinant. Elle disait qu'elle se paratiquait pour les partys de fin de semaine. Elle a chanté, elle a dansé, tant que son corps le lui a permis.
Berthe était une femme de cœur et cela pouvait
prendre différentes formes :
·
Dans
sa jeunesse, elle apportait de la nourriture à sa famille qui
en avait besoin, alors qu’il restait encore beaucoup d’enfants à la
maison
· elle
voyageait ses parents, Médard
et Julia, pour aller voir leurs enfants
qui restaient loin,
et Julia, pour aller voir leurs enfants
qui restaient loin,
· elle
a accueilli des Amérindiens et elle s’en est occupé comme si c’était les siens. Elle a aussi accueilli des Africains pour
qu’ils fassent leurs études au Canada et retournent aider les leurs en Afrique
· et là, on parle des années 70 où le racisme
était très présent, mais pas dans la maison
de Berthe, car pour elle, tout le monde avait droit à une chance dans la vie,
· elle
donnait des boîtes de provisions à ses voisins qui en manquaient.
· Elle
a accueilli son père Médard chez elle après la mort de Julia pour quelques
années avant son deuxième mariage.
Je pense que c’est avec ce grand cœur qui fait
qu’un jour elle a joint les sœurs cloîtrées, mais le Seigneur avait d’autres
projets pour elle, car elle a été malade et la Sœur supérieure lui a permis de
défroquer et le reste c’est de l’histoire…
Berthe était aussi une femme de conviction.
Quand elle croyait en quelque chose, on le savait.
Quand elle croyait en quelque chose, on le savait.
Elle militait et défendait la langue française,
jamais elle n’a eu honte de ses racines. Elle disait : “Je suis une Canadienne
française et je vis dans un pays bilingue alors j’ai le droit de me faire
servir en français.” Elle a même participé à un comité pour cette langue dans
la ville de Cornwall et pendant longtemps ils ont fêté notre culture francophone la semaine du 24
juin.
L’aînée des filles Bourdeau était aussi une femme
avant-gardiste pour son époque. Elle travaillait et avait son propre compte de
banque pour être indépendante financièrement. Elle avait droit à ses dépenses
personnelles. C’était loin d’être le cas
de toutes les femmes de sa génération. Elle
me disait : “Tu sais Lynn, les femmes ont travaillé fort pour que tu aies les droits que tu as
aujourd’hui, alors maintenant, c’est à toi de travailler fort pour les
conserver. Ne laisse personne te dire que parce que tu es une femme, ton
salaire doit être moindre. À travail égal, salaire égal.” Toute une femme
n’est-ce pas?!!!!
Berthe fut atteinte par la maladie pendant
plusieurs années, mais son courage et sa volonté de vivre lui ont permis de
voir Gisèle et Claire se marier et de nous connaître ma sœur Julie et moi,
ainsi qu’Anathalie et Patrick, les enfants de Claire. Nous l’avons tous connu
de différentes façons et à différentes époques mais nous sommes tous d’accord
pour dire que cette grand-mère nous a aimé, nous a gâté et elle nous faisait
sentir « spécial ». Les valeurs que nous retenons d’elle sont
d’accepter les gens différents de nous, que la vie vaut la peine d’être vécue
avec ses hauts et ses bas, car dans chaque obstacle il y a une leçon à retenir.
La plus importante, LA FAMILLE, c’est un trésor, il faut l’entretenir, l’aimer
et la meilleure façon de le faire, c’est en faisant la fête aussi souvent que
vous le pouvez jusqu'à temps que le bon Dieu en décide autrement!
Merci Berthe, maman et grand-maman de nous avoir
donné tous ces petits bonheurs et cet amour.
Lynn Deneault
fille de Gisèle,
petite-fille de Berthe.
fille de Gisèle,
petite-fille de Berthe.
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