dimanche 10 août 2014

THÉRÈSE, 7e enfant de 16

Je suis née en 1927.  
Notre enfance fut très sévère, mais nous avons eu nos bons moments,  grâce à maman, 
   Maman était une mère unique. Elle était aimable, affectueuse, charitable, une personne à tout métier. Elle nous aimait tous avec son cœur et sa bonté! Merci, maman de vos bons soins….

Papa était un drôle de père.
Il croyait que les loisirs étaient une perte de temps. Alors, il ne fallait pas lui laisser savoir nos activités. 
S’il nous attrapait à jouer à la balle, il nous envoyait dans les champs pour ramasser la moutarde.












NDLR:  La moutarde est uneplante que l'on trouve dans les champs avant de la trouver dans le pot!




Maman faisait la cuisson. Chaque fille avait plusieurs taches : laver la vaisselle, l’essuyer, nettoyer la table, balayer le plancher, laver les couches, s'assurer que les gars était habillés pour l’école. 
Nous avions aussi la responsabilité d’un des 4  plus jeunes.
J’avais Roméo. Il couchait avec moi chaque soir. 
Je crois que Gaston , "le p'tit trésor des bois" changeait de lit chaque soir.

Maman était une excellente couturière. 

Je me rappelle d'une fois où elle avait perdu quelque chose pendant qu'elle cousait. 
Elle m’avait demandé de prier 
Saint-Antoine de Padoue, 
patron des objets perdus.
Claude était près de moi. Il me regarde et dit : St. Antoine de Padoue,  il a le nez fourré partout!
Maman arrête de coudre, regarde Claude et dis : mon p’tit gars, tu ne devrais pas dire des choses comme ça!

Nous allions à l’école. Les religieuses nous aimaient tous. Nous avions plusieurs concerts durant l’année. Les filles étaient dans les pièces de théâtre, les gars chantaient, surtout Claude. 
Il a souvent chanté solo.

Les vacances commencent.
C’était le temps de ramasser des fraises et framboises. Les gars vont à la pêche. Je me rappelle une fois maman voulait avoir plus de fraises que nous avions ramassées et me dit : si tu veux retourner aux fraises cette après midi, je te donnerai une récompense. 
Tu iras te choisir un concombre. Quelle belle maman, avec un cœur d’or!



Nous avions un 3e plancher à la maison 
et maman nous avait donné 
une chambre pour nos 
projets d’amusement. 

Nous avions eu un catalogue Eaton et avions décidé d’ouvrir un magasin. 

Nous avions découpé les choses que le client voulait acheter et les accrochées au mur. 
















J’étais à faire un projet pour l’école. Maman cousait. Lucile  assise à terre raccommodait des bas. 
Claude pleurait  et pleurait et pleurait et enfin,  il arrête. 
Maman regarde Claude et dis : bon, dis-moi tu as finis de pleurer. Non, répond Claude, je me repose.  Et il recommence à sangloter!
                       

Maman allait voir sa mère chaque été. Nous voulions tous y aller, mais ce n’était pas possible.  Elle n'amenait qu' un ou deux enfants avec elle. Moi, je restais à la maison pour avoir soin des plus jeunes. Elle me donnait 25 cents pour aller acheter des cheese-curds. 
La fromagerie nous donnait 10 lbs. de fromage. 
M. Bourbonnais était très généreux. 
Nos bons moments étaient surement grâce a maman.

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